~ Perdus ? Nous ?! Jamais...

« - Mais merde, où est cette écurie ?
- Mélody, surveille ton language ! Ça m'étonnerai que la directrice du haras soit contente de te voir parler avec autant de vulgari... Mais putain, qu'est-ce qu'il fou ce con ?! C'est moi qui ai la priorité là ! »

Je pouffe légèrement de rire, et après, c'est moi qui est vulgaire. Voila vingt minutes que nous tournons en rond pour trouver le haras de l'Oiselière. Je pense que je n'ai pas besoin de vous expliquer que notre sens de l'orientation, est... comment dire... inexistant.

« - Maman, c'était là qu'il fallait tourner, y avait une pancarte ! »

J'entends ma mère soupirer, je souris. Combien de fois nous sommes-nous retrouvées dans une situation pareil ? Une dizaine de fois ? Peut-être même plus. Je me retourne pour poser mon regard sur le van qui est attaché à la voiture. Quartz est dedans, il attend, patiemment. Il a dû s'endormir, il était assez agité au début du voyage, ça a dû le fatiguer.

« - Haras de l'Oiselière, c'est par-là ! S'exclame ma mère, victorieuse. »

Je regarde le paysage autour de nous, c'est beau et c'est... la campagne, j'aime ça. Nous traversons quelques chemins caillouteux, je lance quelques fois des regards anxieux vers le van.

« - T'inquiètes pas, il va bien ton Quartz. »

Je lance un dernier regard au van, puis je me remet en place. Nous arrivons dans un parking, le stresse monte. Je suis une fille stressée de nature, je suis toujours stressée. Ma mère gare la voiture, j'ouvre la portière et descend. La directrice nous avait prévenue qu'une fois arrivés, nous faisions comme chez nous. Nous avons le droit de prendre le box que l'on veut, et bien sûr, c'est nous qui le faisons. Je suis habillée d'un pantalon d'équitation violet et noir, de grandes chausettes rayées violettes et noires, de converses violettes, d'une veste noire ouverte et d'un tee-shirt noir avec un cœur violet. Je ferme la portière derrière moi et m'approche du van, j'ouvre la porte et descend la rampe, ouvrant les bas-flanc et la barrière de sécurité. Quartz se tourne vers moi, les oreilles pointées en avant.

« - J'arrive loulou, tu vas bientôt pouvoir sortir de là, t'inquiètes pas. »

Je fais le tour du van et ouvre la petite porte, je m'approche de Quartz, il me sent, je le caresse. Je le déttache et le fais reculer, une fois sortit du van, je caresse le grand poney alezan. Il est presque aussi grand que moi. Quartz est habillé de ses protections de transport bleues marine. Je le fais marcher, ma mère sort ma malle où le matériel de Quartz est, elle ferme le van et ferme la voiture à clé. Puis, j'emmène Quartz à l'écurie, ma mère me suivant en tirant ma malle.